Le rire du Joker existe pour vrai
(de lapress.ca)
« Le rire du Joker, excessif et qui s’étire démesurément dans le temps, n’est pas une invention des créateurs du personnage machiavélique. Il porte un nom : le syndrome pseudo-bulbaire. Et certaines personnes vivent au quotidien avec ce trouble. »
Le Dr. Simon Ducharme donne un aperçu du rire du Joker dans un article publié sur Lapress le 30 octobre 2019.
Ce « bris de circuit », aussi appelé « affect pseudo-bulbaire », prive la personne d’inhibition : elle sait qu’elle est en perte de contrôle, mais ne peut rien y faire. À noter que cela peut se manifester sous forme de rires, comme dans le cas du personnage de vilain du Joker, mais aussi de pleurs. « Les cas de pleurs pathologiques sont plus fréquents ». La prévalence de ce syndrome est entre 5 et 50 % chez les gens atteints d’une maladie neurologique.
Dr. Ducharme décrit comme un rire « très vif et explosif ». « Socialement, c’est incapacitant. Les gens vont avoir tendance à s’isoler pour éviter de se retrouver dans cette situation. »
Malaise, gêne, honte, culpabilité. Le taux de dépression est élevé chez les personnes atteintes de maladies neurologiques et cela ne fait pas exception dans le cas de l’affect pseudo-bulbaire. « On le traite par une petite dose de médicament antidépresseur, révèle le Dr Ducharme. Les gens atteints ne peuvent s’en débarrasser, car les lésions sont présentes ou il s’agit d’une maladie dégénérative. » Dans les deux cas, cela se corrige, mais ne se répare pas.
Le pseudobulbaire (ABP) survient généralement chez les personnes atteintes de troubles neurologiques ou de blessures, notamment:
- accident vasculaire cérébral
- sclérose latérale amyotrophique (SLA)
- sclérose en plaques (SP)
- lésion cérébrale traumatique
- la maladie d’Alzheimer
- la maladie de Parkinson
Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, on pense que la cause de la PBA implique une lésion des voies neurologiques qui régulent l’expression externe de l’émotion (affect)